Dimanche 25 Août 2019, après la traversée de Bogotá et sa banlieue hier nous avons trouvé avec bonheur un petit coin tranquille pour dormir au frais non loin d'un petit lac payant ! On paie donc persuadés de partir ce matin pour une belle randonnée qui durera ... 10 minutes ! Le lac est minuscule et on ne peut même pas en faire le tour.
On part vers l'ouest, sur la route qui rejoint Manizales et le nord de la région de café. Il faut traverser la sierra, reprendre les routes sinueuses encombrées de camions, ces routes interminables et éprouvantes. C'est ce qui nous plait le moins en Colombie, nos journées sont polluées, on ne peut pas profiter sereinement des paysages sans parler des travaux qui ralentissent tout le temps la circulation et des péages innombrables et chers alors qu'on roule en moyenne à 35 km/h. On a besoin de pauses. On s'arrête dans la petite ville de Guaduas, figée dans son passé colonial. Maisons basses chaulées et portes peintes en vert, palmiers élancés, église immaculée, toitures en tuiles, patios où il est agréable de se poser pour échapper à la chaleur. Ici pas de folklore, le touriste est local.
Les hommes portent le sombrero vueltiao fabriqué à partir de la fibre de la canne flèche.
On déjeune dans le patio de l'ancienne demeure du baron Gury du Rosland représentant de la France au XIX ème siècle.
Et on fait un tour au marché, décevant, les légumes font la tronche, écrasés de chaleur.
On y trouve un vendeur de tisanes qui propose aussi de la luffa, celle qui séchait dans le désert de la Tatacoa l'autre jour. On en achète une avec ses graines histoire de planter nous même nos futurs éponges ! Plus loin le fabricant de glaces à l'avocat est fermé, dommage on aurait bien goûté. On se rabat sur des parfums plus classique dont le fameux arequipe, le préféré d'Aloys.
Ça c'est de la panela, du jus de canne à sucre chauffé, réduit puis séché en pains. Les Colombiens en raffolent surtout pour faire de l'agua panela, une boisson très populaire. Il faut faire fondre de la panela dans de l'eau et ajouter du citron, un peu comme du thé. On peut aussi la râper et l'utiliser comme du sucre. On en trouve partout surtout sur le bord des routes où elles est vendue par pains de 12 pour trois fois rien.
Reposés à défaut d'être rafraichis on laisse Guaduas à sa langueur dominicale pour essayer d'avancer encore un peu.
Lundi 26 Août 2019, à peine arrivés hier soir sur le parking qui mène à des petites cascades nous nous sommes fait littéralement dévorés par des sand flies, ces minuscules moucherons presque invisibles qui attaquent en masse. Un massacre ! Les jambes d'Aloys sont couvertes de points rouges, ses bras aussi, idem pour nous. Il fait très chaud, très humide dès qu'on descend de la Sierra. Heureusement qu'on a la clim' dans Philéas et des ventilateurs pour la nuit. On part se baigner dans la rivière bien fraiche mais ce bel endroit est pollué par des garçons du coin qui ont mis leur musique à fond et hurlent du rap. Pas compatible avec notre envie de nature et de tranquillité...
La route repart en virages, reprend de la hauteur, l'air est plus respirable, les vaches sont de vraies vaches et non pas des bossues aux longues oreilles plus résistantes à la chaleur.
Nouvelle pause pour la nuit cette fois sur le parking des thermes de Tierra Viva juste avant Manizales. L'air est bien plus frais, sans moustiques ou autres bestioles insupportables ! On en profite pour souhaiter les 20 ans d'Auxence, à Nouméa c'est déjà le 27 Août. 20 ans, un cap, une nouvelle dizaine à écrire. Nous sommes fiers de lui, il est sérieux, énergique, plein d'idées, bosseur. On lui souhaite de réaliser ses nombreux rêves, d'aller au bout de ses envies tout en gardant les pieds sur terre. Compleaños feliz ! Cyriaque arrive à Nouméa aujourd'hui, il quitte Sydney pour de nouvelles aventures et va donc retrouver ses frères sur le Caillou. Suerte !
Les thermes en plein air sont ouverts jusqu'à 23 h, les garçons en profitent pour se défouler. On a le temps, demain on ne peut pas partir avant 12h car après Manizales la route est fermée pour travaux. Elle n'ouvre qu'entre 14h et 18h, il ne faut pas louper le créneau. Promesse d'embouteillages et de camions en pagaille. On n'est pas arrivés !