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D'Iguazu à el Palmar

Mine de Wanda, Santa Ana, Ruta 14, Parque de las Palmeras, on repart tranquillement, cap au sud.

Samedi 29 Septembre 2018, après l'émotion d'Iguazu cours de géologie pour Aloys dans une petite mine d'améthyste encore en activité dans la ville de Wanda. Très intéressant pour lui comme pour nous. Le guide, adorable, parlait français.

Notre diablotin transformé en ange aux ailes d'améthyste !

Dimanche 30 Septembre 2018, nuit très orageuse sur le parking de la Mission Jésuite de Santa Ana, autre ruine à quelques km au sud de San Ignacio. On attend le retour du soleil pour visiter ce lieu plus sauvage et moins bien conservé mais préservé du tourisme de masse. Le guide est passionnant, on discute une bonne heure avec lui. Magnifique jardin pour Aloys qui s'essaie à la liane, sans succès, quitte pour un bleu supplémentaire !

Et grand moment pour Gaspard lorsque le gardien du site lui demande d'enregistrer vocalement en français la traduction que je fais de la légende de la petite chouette en bois qu'il fabrique et qu'il vend et qui apporte bonheur et prospérité bien sûr ! J'en ai une, je vous dirai si c'est vrai !

On passe le reste de la journée à boire des coups et manger du pâté au piment d'Espelette avec Barbara et Alexandre, Suisses de Lausanne, un super après-midi ! Et une autre nuit bien calme sur ce parking au milieu de la forêt.

Lundi 1er Octobre 2018, nous roulons sur la Ruta 14 qui longe le rio Uruguay. Avant de retrouver les vastes plaines la route trace droit dans les collines verdoyantes. On serait curieux de savoir si Bonpland en est vraiment un mais il est encore tôt, on roule, on roule jusqu'à ce qu'une drôle de maison nous stoppe. La Alemana, un condensé de clichés Allemands à la sauce Argentine. Une maison qui vend quantités de produits régionaux en bocaux, viandes diverses en escabèche, confitures, miels, bières, le choix est immense et super bon  ! On fait notre marché en laissant Aloys profiter des répliques en bois, char, moto, hélico, coucou géant, un autre monde ! On a d'ailleurs bien du mal à le faire sortir de cette bulle ...

Comme le monsieur de l'accueil a été super désagréable avec moi en me demandant d'un ton autoritaire de bien vouloir laisser mon sac à main dans une consigne (comme si j'étais une voleuse potentielle) je n'ai pas voulu engager la conversation pour demander ce que venait faire la Bavaroise aux tresses blondes là-dedans. Je suppose que ce doit être une famille Allemande à l'origine de cette drôle de maison régionale sur la Ruta 14.

Plus loin on reconnait la station-service dans laquelle nous étions passé quelques jours plus tôt. On avait fait chauffer de l'eau pour le maté d'un couple. On s'arrête pour laisser notre pneu dont il faut changer la valve. En Argentine les pneus sont l'affaire des Gomerias, petites cabanes sur le bord des routes spécialisées en la matière. Pendant ce temps on s'attable au coin d'une parilla ( dire "paricha"), où l'on déguste un beau morceau de viande grillé au feu de bois.

La nuit tombe presque lorsque nous bifurquons à Yapeyu pour trouver un coin d'herbe où nous poser, le village n'a que des rues en terre mais tout au bout on trouve notre bonheur entre deux vaches et trois chevaux et un gentil monsieur qui masque son haleine en nous parlant, il sent le whisky et on ne le comprend pas très bien mais à priori il a un potager et nous propose de cueillir des légumes. Il repart. Je l'attends mais il ne revient pas. J'ai dû rater un truc. Tant pis, il est tard, il fait froid, il pleut, on verra demain.

Mardi 2 Octobre 2018, réveil matinal, pas de monsieur aux légumes à l'horizon, on trace jusqu'à la ville de Concordia qui n'a pas une super réputation mais des bolides de collection ! Beaucoup de bidonvilles mais un grand supermarché Carrefour ! Tandis que je range les courses un monsieur tout sourire se précipite vers Philéas. Il nous propose son jardin comme terrain de camping. Adorable. On discute un moment avec lui puis on part explorer le centre-ville pour trouver une banque, recharger nos crédits de téléphone et autres petites courses. Deux ou trois rues piétonnes pas désagréables et très animées en fin de journée.

On traîne un peu et on finit par arriver de nuit dans le Parque del Palmar, une zone protégée dans laquelle survit le palmier Yatay qui couvrait autrefois la région. On croise quelques capibaras ( carpinchos ici) qu'on évite d'écrabouiller sur la piste et on arrive sans encombres au camping. Demain journée lessive ...

Mercredi 3 Octobre 2018, ma vie au camping ... A la main et au savon de Marseille, elle est plus propre que propre ma lessive. On dirait que le ciel a décidé de me filer un petit coup de pouce en faisant souffler un vent léger. Il est temps de passer aux choses sérieuses, l'asado, le barbecue quoi. Il y a de quoi en faire partout en Argentine, c'est culturel.

Je réussis à mettre Aloys au boulot (c'est semaine d'évaluation) mais un visiteur vient interrompre son intense concentration ... Quand je vois la bête je pars en courant ! un énorme varan muni d'une grosse langue. Heureusement j'ai un protecteur qui met le géant en fuite et le surveille attentivement. C'est raté pour l'évaluation ...

Jeudi 4 Octobre 2018, on enfourche nos vélos pour une promenade dans le parc. Joli mais un peu décevant, les sentiers autorisés sont finalement peu nombreux et nous ne croisons aucun animal. On décide de remballer après le déjeuner.

Aux étangs d'Ibera nous avions croisé un oiseau qui couvait dans l'herbe. Quelques semaines plus tard les poussins semblent être nés dans les prairies. On voit fleurir partout des petites boules de poils. Adorables.

Clin d’œil de fin dans ce Nord-Est Argentin surprenant. Nous redescendons vers Buenos Aires que nous contournerons puis rejoindrons la côte Atlantique et rattraperons la Ruta 3 à Bahia Blanca (début de la Patagonie) que nous longerons jusqu'à Ushuaïa.

3000 km pour faire encore de belles rencontres ...