Lundi 24 Septembre 2018, las cararatas de Iguazu ! On a rêvé je ne sais combien de fois devant Nicolas Hulot les survolant. On regardait en boucle l'émission "Ushuaia", émerveillés par le gigantisme et la beauté du lieu.
Entre Argentine et Brésil le rio Iguazu forme une boucle de 3 km en forme de fer à cheval et dévale subitement de 80 m en une série de 275 cascades au cœur de la forêt subtropicale. Une merveille de la nature.
Nous entrons dans le parc, il n'y a pas trop de monde, on prend nos billets rapidement et commençons par le sentier du bas, le circuit inférieur, moins fréquenté le matin car à peine arrivés les gens se précipitent dans le petit train qui les dépose à la Garganta del Diablo, la cataracte la plus éloignée et la plus spectaculaire. Sur le chemin nous croisons une bande de coatis en patrouille, un drôle de cousin du raton-laveur.
On marche un moment dans la forêt et soudain on les entend puis elles surgissent, en partie, sauvages et indomptées, éclaboussant la végétation de millions de gouttelettes concentrées en nuages permanents.
L'eau dévale, ruisselle, gronde, compacte ou en rideaux, légère comme un voile de mariée ou bouillonnante elle s'impose partout autour de nous.
Puis elle s'apaise, éclaboussante, rafraichissante. Il fait 37°, on apprécie la brumisation naturelle. Le sentier repart dans la forêt, on croise notre premier toucan au magnifique bec orange. Les lézards sont énormes, les geais aux sourcils bleus sont nombreux, les papillons se posent partout.
Nous faisons une pause sans nous laisser attendrir par la bouille de ce coati qui tourne autour de nous, prêt à fouiller notre sac dès que l'on tourne le dos. D'ailleurs on entend des cris de surprise quand d'autres se font piquer leur sandwich des mains. Aloys hurle de rire et il n'est pas le seul, c'est assez drôle de les voir arriver par derrière et bondir pour arracher les paquets de chips puis partir à toute vitesse se planquer. Il faut faire attention ils peuvent mordre ou griffer mais ne sont pas agressifs, juste curieux et surtout très très gourmands, ils avalent n'importe quoi et c'est bien le problème car malgré l'interdiction formelle de les nourrir ils se sont habitués à la nourriture grasse et salé des touristes...
Après un pique-nique rapide à l'ombre et loin des voleurs potentiels nous prenons le circuit supérieur, celui qui surplombe les cataractes. La météo avait annoncé des orages dans la journée, en effet le ciel se couvre, noir et menaçant. Nous continuons quand même, nous sommes équipés. Nous marchons sur les passerelles qui enjambent le rio en faisant attention de ne pas glisser, une pluie fine commence à tout mouiller. Et soudain c'est l'orage. Nous enfilons nos ponchos, sortons nos parapluies et rebroussons chemin sous les éclairs. Je ne suis pas rassurée, marcher sur des passerelles métalliques, sous les arbres et entourés d'eau, pas génial en cas d'orage ...
Arrivés à la petite gare nous attendons un moment que ça se calme mais comme la pluie redouble d'intensité nous décidons de rentrer. En faisant tamponner nos billets à la sortie nous pourrons revenir en payant moitié prix. La météo n'est pas terrible pour les prochains jours, grisaille et orages. Nous repartons à Puerto Iguazu et trouvons un autre "camping", le jardin d'une dame pas super aimable. Aloys se remet au boulot, les séances d'école hachées ne sont pas faciles à gérer mais je veux garder un rythme ... en vain ... la pluie s'est arrêtée, le fils de la dame joue au ballon dans le jardin ... difficile de dire non, il a besoin de jouer avec d'autres enfants. Je remballe les cahiers, on verra demain ...