Mercredi 8 Août 2018, De retour à Rio ! Nous sommes rentrés hier soir de Paraty, 4h épuisantes dans le bus d'un pilote de formule 1 à me tenir la tête pour ne pas qu'elle explose tellement j'ai mal. On saute dans un taxi pour le joli petit quartier d'Urca, au pied du Pain de Sucre. On a trouvé un petit appart pas cher, nous sommes ravis, il est mieux que sur les photos de l'annonce et calme surtout. La petite plage d'Urca est juste à côté.
Mais aujourd'hui nous n'aurons pas le temps d'en profiter. Il faut qu'on trouve un réparateur pour l'objectif de mon appareil-photo. Direction le Centro, quartier qui ne nous avait pas du tout emballé la dernière fois. Sous le soleil, tout semble plus sympa. Devant le théâtre une bande d'étudiants marrants nous abordent, ils demandent de l'argent pour organiser une fête, ça nous semble être une bonne cause alors on donne !
Puis Aloys prend un cours de batterie et contrairement à ses habitudes il ne tape pas tout de suite comme une brute mais, intimidé par la démonstration qu'il a vu, hésite avant de s'y mettre !
Le Centro regorge de petits vendeurs de nourriture, boissons, mouchoirs, pipocas (pop corn), lunettes de "marque", sacs de contrefaçon grossière, galettes de tapioca, chaussettes etc ... On finit par trouver un genre de galerie commerciale dont un étage est dédié à l"informatique et à la photo. Un monsieur sympa nous donne le contact d'un réparateur. On doute un peu, des réparateurs on en a déjà vu trois et aucun n'a voulu se pencher sur notre cas. Mais il n'est pas loin, on décide quand même d'y aller.
Il se trouve dans la rue d'une grande et magnifique pâtisserie de Rio, la confeitaria Colombo, une institution toute de verre, bois et cuivre. La queue pour se faire servir nous décourage. Une autre fois peut-être.
Et juste en face, le temple de la tong, le paradis de la claquette ! Au début créée pour les Brésiliens pauvres elle a maintenant pris ses lettres de noblesse. Une tong, non, mais estampillée "Brasil" ça change tout ... Ici il y en a pour tous les pieds et pour trois fois moins cher !
Au bout de la rue on a trouvé le réparateur et, miracle, il veut bien examiner l'objectif rapidement. On le lui laisse, on verra bien ce qu'il peut faire. Il nous le dira dans deux jours. En attendant je prendrai des photos avec mon téléphone.
Jeudi 9 Août 2018, il fait très beau, je vais mieux, Aloys a fait son boulot, on part déjeuner dans un resto qui donne sur la jolie Praia Vermelha et son eau émeraude, le Pain de Sucre en mirador. Juste le bruit des vagues sur la terrasse où l'on déguste un ceviche en regardant nager des tortues. Bonheur !
On se fait ensuite déposer en taxi à Leblon, à l'ouest de la plage d'Ipanema, un quartier propre, moderne, calme. On revient à pied sur nos pas jusqu'à l'autre bout d'Ipanema, Arpoador, un bon 4 km.
On avance au rythme d'Aloys qui court puis creuse sur la plage puis court puis creuse puis court ... Tout au long du chemin on croise les symboles Brésiliens ...
Les postes de secours, posto, sont aussi des consignes et des toilettes. Ils jalonnent les plages, points de rencontre des habitants. Au fur et à mesure chaque posto a pris sa particularité: plage des familles, des jeunes, des surfeurs, des homos.
Le jour décline, le soleil va bientôt se coucher. Beaucoup de gens sont sur le rocher de l'Arpoador, entre Ipanema et Copacabana, pour voir les derniers rayons et applaudir l'astre qui s'endort.
En passant nous croisons Monsieur Ipanema, Tom Jobim, plus vrai que nature. On aimerait lui demander qu'il nous fredonne de la bossa nova de sa voix chaude et douce. Il habitait le quartier.
Les rayons disparaissent créant dans le ciel des chemins. La favela de Rocinha s'éclaire tout au fond sur la Morro Dois Irmaos, les montagnes jumelles. L'ambiance des plages de Rio en fin de journée est incroyable. Ce sont des lieux de vie, d'échange, de rencontres, de business. Tout le monde y fait un tour, boit une eau de coco, se détend.
Nous prenons un taxi pour rentrer, Copacabana est aussi animée que sa voisine mais les loueurs plient bagage ... ils seront remplacés par les vendeurs de Cristo Redentor lumineux et autres gadgets ... ainsi va la plage à Rio de Janeiro, elle ne dort jamais.