Sidi Ifni
Samedi 21 Avril 2018, on découvre la plage devant laquelle nous avons dormi, les alentours ne sont pas très propres, le camping est en fait un parking moche, il y a beaucoup de vent, nous n'avons pas très envie de rester là. Nous recherchons un endroit calme pour nous poser quelques jours, nettoyer Philéas de fond en comble, ne pas rouler, prendre le temps ! Nous avons l'impression de ne pas arrêter, les journées passent trop vite, faire travailler Aloys me prend pas mal de temps, nous roulons beaucoup, nous avons tous besoin de quelques jours tranquilles.
Sidi Ifni , espagnole jusqu'en 1969, conserve le charme des stations balnéaires d'antan quoique complètement décrépie en blanc et bleu. Mais nous sommes trop pressés pour prendre le temps de la visiter,de plonger dans ses rues pentues... nous avons repéré un endroit qui nous semble parfait , le fort Bou Jerif dont le GPS nous trace la route à 35 km d'Ifni, un hôtel-camping au milieu de rien. Nous avalons un délicieux poisson grillé et filons vers ce qui semble être notre havre de paix pour les prochains jours.
Le désert de cactus
Au sud d'Ifni une maigre végétation recouvre les collines. Au bout d'une trentaine de km nous nous engageons sur la "route" que nous signale le GPS, une piste, une vraie. Nous sommes à 10 km de Fort Bou Jerif mais nous comprenons vite que Philéas ne se transformera pas en 4x4, il y a trop de dévers, de grosses bosses, de pentes abruptes, de cailloux. Nous le laissons et prenons nos vélos pour faire un tour de reconnaissance qui confirme ce dont on se doute, on ne passe pas ! Mais la balade est belle au milieu des cactus, des écureuils et des oiseaux. Ceci dit l'heure tourne, il est 18h et pour rejoindre le fort, après avoir eu le propriétaire au téléphone, il faut repasser par Sidi Ifni puis traverser les collines pour rejoindre la ville de Guelmim à 60 km puis revenir sur nos pas pour faire encore 35 km puis prendre la piste du côté opposé de là où nous étions et faire encore 10 km praticables cette fois par les mastodontes comme Philéas, quoique secoués de tous côté. Il est 22h lorsque nous atteignons enfin notre but !
Et nous ne regrettons pas, nous sommes parfaitement seuls, nous pouvons nous étaler, profiter du lave-linge, laver Philéas de fond en comble, envoyer les devoirs d'Aloys à la correction, il peut faire du vélo sur l'immense terrain plat, jouer sans qu'on lui demande de tout ranger au bout d'une heure.Malgré le côté très isolé il y a quand même du passage, plutôt des gens qui viennent à l'hôtel. Le bar y est d'ailleurs très bien fourni, on prend goût au blanc de Mecknès ! Il ne fait pas beau et froid mais ça ne nous dérange pas, au contraire, on retrouve le côté agréable des nuits fraiches sous une bonne couette . Et quatre jours plus tard nous sommes prêts à reprendre le cours de nos aventures marocaines, reposés !