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Martil,Tétouan

Martil

Mardi 27 Mars 2018, on a connu plus "glam" comme entrée en matière ! Mais on a de l'eau et le camping Al Boustane est plutôt calme. Mes souvenirs d'enfance remontent avec l'appel du muezzin de la mosquée voisine, 5h45 pour la première prière ... On se lève donc tôt pour nos corvées de linge et une bonne séance d'école.

Martil est une drôle de ville, station balnéaire moderne défraichie toute en bleu et blanc, des dizaines de logements vides, des dizaines d'autres en construction, l'été doit être propice au remplissage. Il y a de nombreux étudiants, une école normale et surtout la ville de Tétouan à dix kilomètres à peine.

Tétouan

Nous posons Philéas dans le parking d'un supermarché Marjane et prenons un taxi pour visiter la medina de Tétouan, ville arabo-andalouse puisque capitale du protectorat espagnol de 1915 à 1956. Les gens y parlent d'ailleurs encore la langue de Cervantes. A peine sortis du taxi nous nous faisons gentiment alpaguer par Bilal, étudiant et natif de la ville qui nous propose une visite guidée. Nous acceptons et partons au pas de charge vers le palais royal occupé en été puis dans les ruelles de la charmante médina. Bilal va un peu trop vite, son but est de nous emmener à la coopérative où son copain nous fait la démonstration des produits locaux, huile d'argan bien sûr, crèmes en tout genre, il nous fait aussi sniffer des graines de nigelle qui, frottées dans une gaze, débouchent le nez ! J'achète une huile de fleur d'oranger divine, du safran mais j'ai la sensation de me faire arnaquer sur les prix... je joue le jeu pour cette fois car je les trouve sympas ces étudiants. A l'étage supérieur on essaie de nous fourguer (en vain, je précise !) des tapis puis nous accédons à un soi-disant point de vue exceptionnel sur la ville plutôt moyen. On laisse Bilal à la mosquée et on continue à flâner dans la ville, à s'imprégner des odeurs, à rire devant les petites boutiques pleines à craquer. Aloys le blond attire les sourires, les gens nous interpellent, aiment nous montrer qu'ils connaissent quelques mots de français. Le soir va tomber sur Tétouan la blanche, nous rebroussons chemin pour une nouvelle nuit à Martil, déjà conquis par ce pays si proche, si lointain.