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Chefchaouen

Mercredi 28 Mars 2018, cinquante kilomètres séparent Tétouan de la fascinante Chefchaouen nichée sur les pentes du jebel ech-Chaouen à 600 m d'altitude. La région est verte, couverte de cultures. La route serpente le long d'une rivière, de petits villages aux scènes bibliques, les gens cultivent les terres à la charrue, se déplacent sur des ânes, les femmes portent de lourdes charges sur leur dos, tous figés dans le temps.

Pour accéder à Chefchaouen il faut prendre de la hauteur. Philéas grimpe sans faiblir jusqu'au petit camping. A lui seul il annonce déjà la couleur ! La vue sur la ville est imprenable et l'on devine ici et là le bleu caractéristique, sa signature. Les fleurs des champs ont poussé parsemant de couleurs les prairies tout juste débarrassées de l'hiver. Il faut emprunter un sentier bien pentu au milieu d'anciennes tombes pour entrer dans les premières ruelles de la vieille médina.

Les photos valent mieux que les mots. Suivez les ruelles fraîches, arrêtez-vous devant les portes peintes, les recoins, les escaliers, saluez les habitants timides qui regardent éberlués les chinoises qui posent, incongrues dans ce décor . On plonge dans ces bleus, leçon de couleur, émerveillés par les patines, le charme fou, le calme, l'apaisement. Impossible de faire une sélection, attention, overdose à suivre ...

On fini par déboucher sur la place Uta el Hammam, ancien souk de la ville, pavée de galets polis comme dans les ruelles. En été elle doit être écrasée de soleil et il doit faire bon à l'ombre des murs épais de la Casbah du XVe siècle.La médina se termine à la source de Ras el Ma, les habitants s'y retrouvent pour s'y rafraichir, boire un jus d'orange frais, un thé à la menthe, les hommes pour y fumer une pipe de kif, les femmes y laver le linge au lavoir ... Vendeurs en tout genre attendent le touriste, les drôles de chapeaux typiques de la région que portent les femmes tout comme les tissus rayés rouge dont elles s'habillent traditionnellement sont la principale attraction. Nous résistons aux nombreuses sollicitations (dont la photo avec une autruche au pied d'un faux sapin de noël rescapé d'on ne sait où !), le ventre de Philéas est déjà bien rempli !

Il est temps de gravir à nouveau les marches des ruelles, de retrouver le sentier raide au milieu des tombes, de nous retourner pour voir une dernière fois la mystérieuse Chefchaouen. Et ce soir, c'est certain, on rêvera ... en bleu et vous aussi !